Solignac Eric
Sohier Willeme


Solakian Gabriel
Laissez un Message
Bienvenue dans le Musée...
Solignac Eric
Sohier Willeme

SOLAKIAN Gabriel


Né 6 février 1933 à Nice

Carrière :

  • Lyon 1956/57

Observations : Le 25/12/1956, il s’est cassé le bras lors d’un match contre le Racing, il n’est plus jamais réapparu en pro.

Ami Gardien de But... Si vous ou votre famille, voire des amis avez des photos ou des vidéos à rajouter sur votre page.... Pour mon plaisir et celui des visiteurs du site... N'hésitez pas à me les envoyer en cliquant sur le lien

L’Olympique Lyonnais a appris, avec grande douleur, le décès ce matin de Garbis Solakian, à l’âge de 89 ans.


Il était l’un de nos doyens, 76ème joueur de l’histoire de l’OL par ordre chronologique d’apparition, et l’un des plus grands fans de nos équipes féminine et masculine.


Né en février 1933 à Nice, formé à l’AS Monaco, Garbis (dit Gaby), rejoint l’OL en 1956. C’est un grand espoir au poste de gardien de but. Il profite du départ de Henri Alberto, pour la Principauté, pour tenter de devenir titulaire à l’OL.

Le 25 novembre 1956, Gaby prend la place de Pierre Beetschen, contesté par les supporters. Un bel avenir lui est promis. Il joue cinq matchs de championnat de Division 1, avant cette rencontre du 25 décembre 1956 qui va changer sa vie à tout jamais.


Le jour de Noel, au Parc des Princes, l’OL rend visite au RC Paris. Peu avant la mi-temps, un joueur parisien, lancé en profondeur, n’arrête pas sa course et agresse littéralement Solakian. Gaby ne se relève pas. Il ne le sait pas encore, mais ce choc effroyable marque la fin de sa courte carrière de footballeur. Il ne rejouera jamais. Il restera même handicapé au bras toute sa vie, suite à cet événement dramatique.


Gaby quitte Lyon et retrouve la Côte d’Azur. Il a 24 ans et doit se construire une autre vie professionnelle. Il le fera brillamment, dans le monde du vêtement, bien épaulé par son épouse. Pour le simple plaisir du football, il devient même éducateur, pendant quelques années, à Nice. Il y forme plusieurs gardiens de but, dont le plus célèbre est Dominique Baratelli, gardien de l’Equipe de France de 1972 à 1982.


Il y a quelques années, nous avons retrouvé Gaby et Marthe Solakian. Les échanges téléphoniques étaient chaleureux. Ils sont devenus réguliers et, à chaque fois, il y avait des merveilleux souvenirs de Lyon et de l’OL, tout autant qu’une connaissance très pointue de l’actualité de notre club. Ils regardaient ensemble tous les matchs des femmes et des hommes.

Alors, en juin 2021, nous sommes allés chez eux.


Après quinze minutes sur la terrasse de leur appartement, Gaby n’avait toujours pas dit un mot. L’atmosphère était étrange. Son épouse s’en était émue : « Eh bien, toi qui attendais tellement que l’OL vienne un jour te voir, pourquoi tu ne dis rien ? »

Alors, Garbis Solakian s’était redressé et avait prononcé ces mots qui aujourd’hui ont une saveur particulière.

« J’ai joué 6 matchs officiels avec l’OL en 1956. Personne ne le sait, personne ne s’en souvient. Depuis 65 ans, j’ouvre chaque week-end la page sports du journal pour regarder les résultats de l’OL, personne ne l’imagine non plus. Et aujourd’hui, 65 ans après, un Monsieur dirigeant de l’Olympique Lyonnais vient me rendre visite pour m’honorer. Comprenez-vous mon émotion ? »


Cher Gaby, permettez-moi aujourd’hui de vous répondre : toute la famille de l’Olympique Lyonnais est à son tour saisie d’émotion et n’oubliera jamais votre parcours singulier, votre amabilité et votre fidélité à notre blason.


Avertis ces derniers jours de sa très grande fatigue, nous sommes retournés immédiatement le voir, sur la Côte d’Azur, pour l’accompagner et le rassurer. Parmi ses dernières volontés : il souhaitait que l’OL soit présent à ses côtés. Le maillot et les gants offerts par Anthony Lopes et Remy Vercoutre lui ont donné une lueur dans les yeux que nous n’oublierons pas. Il était fier et apaisé.

La culture d’un club repose sur la transmission, la reconnaissance et le souvenir.


A Marthe, son admirable épouse, à sa famille, à ses amis, à ses proches, nous adressons nos plus sincères condoléances.

Accueil